Thursday 22 December 2011

43e jour

Voir

Pour le bienfait de ceux qui lisent ce blog et qui ne comprennent pas l'anglais, je traduis aujourd'hui ce que j'ai écrit mardi.

Quand le corps est agité, quand il y a des tensions ou des douleurs dans un endroit du corps durant la méditation, on peut apprendre à isoler cet endroit et le relâcher pour transformer la tension en relaxation. Si on fait cela, le problème est résolu - la tension disparaît et le muscle se relâche; on devient plus souple. La même chose arrive si on fait pareil avec l'esprit. Si on apprend à se relâcher dans l'agitation mentale, sans rajouter des couches de culpabilité ou d'agressivité envers l'esprit penseur, si on relâche simplement notre saisi sur la pensée, elle se dissout, et on retrouve l'esprit dans son état naturellement libre et souple.

Arrivé à ce point dans la méditation, on peut commencer à voir plus directement la nature réelle des phénomènes, et plus exactement, le fait qu'il n'y a pas de soi. On appèle cela voir, et non comprendre. On a certes besoin de comprendre: il faut passer pas la logique du non-soi, pour atteindre la certitude et dissiper tout doute. Mais sans la perception directe, on n'a que des théories. La pratique de la vue pénétrante - voir, tout simplement - est essentielle si on veut vraiment connaître la nature des choses.

Quand on a dissout les niveaux grossiers de l'esprit en espace, en expansivité, de cette manière, on trouve que ces moments se prolongent, pas par l'effort particulier, mais au contraire en continuant de lâcher prise sur toutes les histoires éphémères de l'esprit penseur. Si on pense, "Voilà, c'est ça! Je ne pense plus, et mon esprit est calme. Je dois rester là - comment je dois faire?" ceci est une activité conceptuelle, et on est déjà hors de l'expérience de voir. Au lieu de ceci, on se repose simplement dans l'expansivité de la nature de l'esprit.

C'est plus facile à dire qu'à faire :)

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